L’origine du Picon !

affiche ancienne Picon avec un cavalier

En Alsace, il est un breuvage qui est très associé à la bière. Ce breuvage, c’est le Picon, ou l’amer pour certains. Très courant dans la région, cette boisson à base d’orange n’est pourtant pas originaire d’Alsace. Elle est partout, dans quasiment tous les foyers ou dans les restaurants, dans les fêtes de villages ou au bistro. Si on se penchait un peu sur cette boisson ? Quelle est l’origine du Picon, son Histoire et comment cette boisson s’est installée dans les verres, avec de la bière ou non !

Déjà, il existe plusieurs amers. Parmi les plus célèbres : le Picon, le Sommer, mais aussi le canar ou le Campari et le fernet branca, également classés parmi ces amers. Il s’agit en réalité de liqueurs de plantes amères (voici pour le classement à la louche). En Alsace, le Picon est un produit très répandu (grosse différence par rapport à la moyenne française)

Penchons-nous plus spécialement sur le fameux Picon. Sachez que sa consommation est 11 fois plus élevée dans le Bas-Rhin (6 dans le Haut-Rhin) que dans le reste de la France ! Il s’agit réellement d’une tradition locale culinaire importante (le nord-est de la France plus généralement d’ailleurs). Quand on est invités à l’apéro, ça fait partie des propositions : une bière ? un Picon ? avec ou sans ?

« Avec ou sans ? »

Quand l’on vous propose un Picon « avec ou sans », si vous répondez « Avec », vous aurez un peu de sirop de citron dans votre breuvage. (PCB Picon-Citron-Bière). Mais si c’est le Picon bière le plus classique, il existe bien d’autres recettes à base de Picon qu’on vous présente par ici.

Et donc, quelle est l’origine du Picon ?

Si la Marseillaise est d’origine strasbourgeoise, le Picon est d’origine marseillaise. Nous voilà quittes ! Il s’agit d’une liqueur de base de zestes d’orange, complétée de gentiane, de quinquina, de sirop de sucre et de caramel. Un peu de macération et distillation, et le tour est joué (quel raccourci ?).

En 1815, la famille Picon s’installe à Marseille, où le jeune fils, Gaetan, devient apprenti dans une distillerie. Il part en Algérie avec l’armée, et pour aider ses camarades malades qui avaient chopé le paludisme, il crée des infusions de plantes, qu’il va améliorer jusqu’en 1838, année de la commercialisation de « l’amer africain ». Quelques années plus tard, un sous-préfet bien intentionné aide (sans son accord) Gaetan à faire découvrir sa création, à Londres lors de l’expo universelle.

Gaetan installe enfin son usine à Marseille. Un quartier et une gare portent aujourd’hui encore son nom.

 Un Picon pour Belmondo dans « Un singe en hiver »

C’est donc un cheminement plutôt original que cette boisson née dans la chaleur algérienne a fait jusque dans les régions moins chaudes de France ou de Belgique, où il ne traite pas les maladies, mais se mélange avec la bière (de mauvaises langues affirment que le Picon est servi pour masquer le goût des mauvaises bières, mais c’est une rumeur tout au plus).

Il se boit également avec d’autres alcools, avec plus ou moins de complexité (vin blanc ou cocktails).

On parle généralement de 3cl de Picon pour 25cl de bière.

Au delà du Picon enfin, il existe plusieurs autres variantes, dont la plus répandue en Alsace est l’amer Sommer. Je pense toutefois qu’il faut éviter de mélanger le Picon avec certaines bières.

Le Picon appartient désormais au groupe Diageo et LVMH.

Alors : Avec ou sans ?

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 Photo Picon

Sources :

http://www.journaldunet.com/economie/distribution/consommation-alimentaire-en-france.shtml

http://www.cerclealgerianiste.fr/index.php/archives/encyclopedie-algerianiste/histoire/histoire-economique/histoire-industrielle/307-vous-prendrez-bien-un-picon

https://owdin.live/2018/01/04/quest-ce-que-le-picon-biere-ou-lamer

https://www.facebook.com/picon

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2 commentaire

  1. […] ses modestes débuts en 1837 à Marseille, l’amer de la marque Picon a gravé son nom dans l’histoire des apéritifs français. […]

  2. […] ses modestes débuts en 1837 à Marseille, l’amer de la marque Picon a gravé son nom dans l’histoire des apéritifs français. […]

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